Carte: La domination amĂ©ricaine sur les mers Carte : Les capacitĂ©s d'action de la mer contre la terre Carte : Les ZEE dans le Monde Carte : L'ocĂ©an atlantique . DicoAtlas publiĂ©s Ă©galement aux Ăditions Belin : DicoAtlas des guerres deDans le cadre de l'opĂ©ration "Le Climat et Moi", vous nous avez posĂ© vos questions sur le climat. L'un ou l'une d'entre vous s'est demandĂ© si le niveau des ocĂ©ans pouvait monter de 50 mĂštres. Quelle serait la carte du monde dans ces conditions ? La carte de la Belgique ? Le niveau de la mer monte depuis prĂšs de 100 ans, et il continuera Ă monter, selon le dernier rapport du GIEC Groupe intergouvernemental d'experts pour le climat. Le scĂ©nario le plus catastrophique prĂ©voit mĂȘme une Ă©lĂ©vation globale du niveau de la mer de prĂšs d'un mĂštre d'ici 2100. 50 mĂštres, c'est donc une estimation extrĂȘmement pessimiste, voire carrĂ©ment utopique. La cĂŽte belge serait bien Ă©videmment la premiĂšre touchĂ©e par une montĂ©e des eaux. GrĂące aux projections du site Climate Central, on peut voir que toute la cĂŽte belge est sous eau, pour une augmentation de tempĂ©rature de 2°C. La mer pourrait mĂȘme monter jusqu'Ă Anvers et Alost. Dans le cas d'une augmentation de 4°C, notre mer du Nord serait seulement Ă quelques kilomĂštres de Bruxelles, aux portes de Belgique n'est pas le pays le plus concernĂ© par la montĂ©e des eaux. Son voisin, les Pays-Bas a presque de 50% de son territoire menacĂ© par une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de un mĂštre. Quelques 70 millions de Chinois sont menacĂ©s par la montĂ©e des eaux si la tempĂ©rature augmente de 2°C, selon des prĂ©dictions de chercheurs amĂ©ricains. Et bien Ă©videmment, les petits Etats insulaires et les zones humides cĂŽtiĂšres, comme les mangroves ou les marĂ©cages, sont sur la ligne de front. Une carte interactive de National Geogaphic permet de voir la nouvelle carte du monde si tous les glaciers terrestres avaient fondu... De grandes villes, comme New-York, Durban ou Londres pourraient devenir de vraies pataugeoires, voire des sanctuaires la mer monte?Deux phĂ©nomĂšnes sont principalement responsables de la montĂ©e des eaux Les glaciers qui fondent. Attention que dans ce cas-ci, c'est la fonte des glaciers "terrestres" qui est la cause d'une Ă©lĂ©vation de l'ocĂ©an. Donc les glaciers de montagne, et l'Antarctique, car sa glace repose sur un continent. L'Arctique, lui, n'est pas un continent sa glace flotte dans l'eau. Comme de l'eau gelĂ©e prend plus de place que de l'eau liquide d'oĂč le phĂ©nomĂšne des bouteilles d'eau en plastique qui explosent quand on les oublie dans le congĂ©lateur, la fonte de ses glaciers n'augmente pas le niveau des ocĂ©ans. L'augmentation de la tempĂ©rature de l'eau diminue sa densitĂ©. Cela veut dire que l'eau "gonfle", que son volume augmente. On appelle cela une dilatation thermique. La variation de densitĂ© est minime, mais vu les masses d'eau qui composent les ocĂ©ans, cela a un certain impact sur leur Ă©lĂ©vation. Certaines Ă©tudes estiment que le rĂ©chauffement des ocĂ©ans est responsable de 25% de l'Ă©lĂ©vation des eaux. L'ocĂ©an lui aussi est menacĂ© par le rĂ©chauffement climatiqueL'augmentation du CO2 dans l'atmosphĂšre a un autre impact nĂ©gatif sur les ocĂ©ans il entraĂźne son acidification. Dans la nature, tout est question d'Ă©quilibre. Et si le CO2 augmente dans l'air, il augmente aussi dans l'eau, qui devient alors plus acide. Avec des consĂ©quences nĂ©fastes pour certaines espĂšces marines, spĂ©cialement celles qui captent du calcium pour former leur coquille ou leur squelette externe, comme les crabes ou les coraux. Les ocĂ©ans font aussi face Ă de nombreuses pollutions, Ă 80% anthropiques. Le pĂ©trole est un polluant maritime majeur. Vu le nombre de plateforme pĂ©troliĂšre offshore, les dĂ©versements accidentels de cet hydrocarbure sont courants. Il est estimĂ© que prĂšs de six millions de tonnes d'hydrocarbure sont introduits dans les ocĂ©ans par les activitĂ©s humaines. C'est une des causes principales de la pollution marine, avec les dĂ©gĂąts que l'on connaĂźt sur les cĂŽtes et auprĂšs des oiseaux marins. Les autres pollutions viennent surtout des dĂ©versement domestiques et agricoles. L'impact est surtout visible dans les estuaires, lĂ oĂč les fleuves rejoignent la mer, en tĂ©moigne cette pollution majeure ayant eu lieu au BrĂ©sil dĂ©but novembre. Cela a des consĂ©quences directes et indirectes sur la faune et la flore de ce milieu. On remarque que certains poissons peuvent accumuler des polluants organiques, au point de nuire sur leur fertilitĂ©. Un autre phĂ©nomĂšne, du Ă l'apport excessif de matiĂšre organique Ă cause des eaux domestiques, est le "boom phytoplanctonique". La matiĂšre organique fait en quelque sorte office d'engrais au phytoplancton, qui se dĂ©veloppe trĂšs rapidement, consomme tout l'oxygĂšne prĂ©sent dans l'eau et asphyxie les autres organismes. Comprendre l'impact que le rĂ©chauffement climatique aura sur les ocĂ©ans est donc un dĂ©fi majeur pour l'HumanitĂ©. EspĂ©rons que cette COP21 mettra un peu plus l'accent sur la protection de ce grand oubliĂ© des mesures de lutte contre le rĂ©chauffement climatique. PARTAGERSur le mĂȘme sujetArticles recommandĂ©s pour vous LOHI dĂ©coupe l' ocĂ©an Atlantique en mers, golfes et dĂ©troits. Les limites donnĂ©es pour les ocĂ©ans Atlantique Nord et Sud excluent les mers comprises dans chacun dâeux. « Les lignes de dĂ©marcation entre les ocĂ©ans Atlantique Nord et Pacifique Nord et les ocĂ©ans Atlantique Sud et Pacifique Sud sont donnĂ©es par lâ Ă©quateur.
Dans cet article vous trouverez une carte de lâĂcosse. La traduction en anglais du pays est Scotland, celle-ci est la zone septentrionale du Royaume-Uni, elle sâĂ©tend sur pas moins du tiers de la Grande-Bretagne. Carte de lâEcosse â © lesniewski â GĂ©ographie avec la carte de lâĂcosse Comme on peut le remarquer sur la carte de lâĂcosse, la frontiĂšre nord du pays est bordĂ©e par lâocĂ©an Atlantique, pour la partie Est câest la mer du Nord. Passons maintenant au Sud âEst, on trouve lâAngleterre, pour le sud-ouest et lâouest on retrouve respectivement le canal du Nord et lâocĂ©an Atlantique. La superficie de lâĂcosse, qui comprend Ă©galement trois archipels qui sont les HĂ©brides, Orcades et Shetland, fait un total de 78 770 km2. La capitale est Ădimbourg voir la carte de lâĂcosse, quand la ville de Glasgow est le grand pĂŽle Ă©conomique. Carte de lâĂcosse â © pbardocz â Le milieu naturel de lâĂcosse est principalement montagneux. On peut le scinder en plusieurs parties allant du nord au sud. Ainsi, dans la zone nord on trouve les cĂ©lĂšbres Highlands Hautes-Terres du Nord, les Central Lowlands Basses-Terres du Centre et enfin les Southern Uplands plateaux du Sud. Il faut savoir que sur un peu plus de la moitiĂ© de la surface du pays, on retrouve les fameux Highlands, cette rĂ©gion est aussi la plus accidentĂ©e de toute lâĂźle de la Grande-Bretagne, on y trouve notamment les principaux pics de lâĂźle câest le cas du Ben Nevis, avec ses 1 343 mĂštres, câest par exemple le sommet le plus Ă©levĂ© de la Grande-Bretagne. Ăcosse carte â © pbardocz â Ces diffĂ©rentes chaĂźnes montagneuses que lâon peut remarquer sur la carte de lâĂcosse se sont formĂ©es au moment de lâĂšre primaire, leurs diffĂ©rentes orientations sont nord-est / sud-ouest. Celles-ci sont sĂ©parĂ©es par la dĂ©pression du Glen More ou Great Glen, cette derniĂšre commence au Nord-Est au Moray Firth et elle va jusquâau loch Linnhe qui se trouve au sud-ouest. Si on part en direction du nord-ouest de la dĂ©pression prĂ©cĂ©demment citĂ©e, on retrouve de nouveau les Highlands, alors que dans le sud-est on trouvera les monts Grampians qui sont intĂ©grĂ©s aux Lowlands. Carte dĂ©taillĂ©e de lâĂcosse â © cartarium â Une grande partie de la population de lâEcosse prĂšs des Ÿ se trouve au sud des Highlands, dans les Central Lowlands, il sâagit dâune bande de terre assez fine. Pourtant, on y trouve aussi de nombreuses collines qui y sont implantĂ©es, on peut notamment citer les Ochil et les Sidlaw, mais aussi les trois principaux fleuves du pays, il sâagit lĂ Clyde, le Forth et la Tay. Le Firth of Forth. On y trouve Ă©galement lâestuaire de la Clyde, il coupe au sud les Highlands du restant du pays. Une autre partie du pays que lâon peut dĂ©couvrir sont les Southern Uplands, cette partie est nettement moins Ă©levĂ©e et accidentĂ©e que celle des Highlands. En effet, on y trouve des sommets qui sont infĂ©rieurs Ă 900 mĂštres, le plus Ă©levĂ© est Merrick avec 843 mĂštres. Cours dâeau et lacs Voyons maintenant les diffĂ©rents cours dâeau et leur implantation dans le paysage de lâĂcosse. La carte de lâĂcosse permet de facilement dĂ©couvrir le rĂ©seau hydrographique. Le pays Ă un rĂ©seau qui sâest construit grĂące aux glaciations qui ont amenĂ© des vallĂ©es les glens, dans celles-ci on trouve des lacs ou des fjords, mais aussi des lacs les lochs, la particularitĂ© Ă©tant que ces derniers peuvent ĂȘtre dâune profondeur impressionnante. Parmi ces fameux lacs, qui sont nombreux dans les Central Lowlands, mais aussi dans les Highlands, on peut par exemple indiquer le loch Lomond câest le plus grand, le loch Ness inutile de dire pourquoi câest le plus cĂ©lĂšbre, le loch Tay ou encore le loch Katrine. Le plus long fleuve de lâEcosse est la Tay, mais câest surtout la Clyde qui a jouĂ© un rĂŽle important pour le dĂ©veloppement du pays. On y trouve notamment le port de Glasgow qui se trouve Ă lâembouchure. Concernant les autres fleuves que lâon peut trouver, nous pouvons citer la Tweed, la Dee et la Spey qui sont les principaux. Concernant son climat, lâĂcosse est sous lâinfluence ocĂ©anique. Ainsi, les hivers y sont tempĂ©rĂ©s et les Ă©tĂ©s trĂšs frais et pluvieux. On y trouve des tempĂ©ratures basses, ainsi que et de fortes chutes de neige qui sont rĂ©guliĂšres lors de lâhiver au niveau des rĂ©gions montagneuses dans lâintĂ©rieur du pays. Les prĂ©cipitations peuvent varier en allant de 3 800 mm par annĂ©e dans les Highlands Ă prĂšs de 650 mm dans les rĂ©gions plus Ă lâEst.
CartesMonde et ocĂ©ans PlanisphĂšre Monde (Europe Afrique) PlanisphĂšre Monde (AmĂ©riques) PlanisphĂšre Monde (OcĂ©an Pacifique) PlanisphĂšre Monde (PĂŽle Nord) Aire Ashley Aire Tobias Aire Tobias 2 Aire Tobias 3 Antarctique Arctique Atlantique Nord Atlantique Sud DĂ©troit de BĂ©ring Mer Rouge OcĂ©an Indien Golfe d'Aden OcĂ©an PacifiqueAccueil Toile Carte du Monde Reliefs et OcĂ©ans L'offre est terminĂ©e î Paiement SĂ©curisĂ© î Livraison Suivie OFFERTE ïł 12 personnes regardent ce produit î Il y a 3 commandes en cours La culture et la dĂ©coration ne possĂšdent pas de frontiĂšre. Faites entrer le Monde ses cinq continents et ses sept mers, toutes leurs singularitĂ©s dans votre Monde. Elaborez une ambiance combinant ouverture d'esprit, apprentissage et dĂ©couverte. Toile canvas effet peinture Ă l'huile Impression de haute dĂ©finition Encre pigmentĂ©e pour un rendu de couleur profond et prĂ©cis Toile simple sans cadre LIVRAISON STANDARD OFFERTE Ajoutez du Relief Ă votre espace. Amenez les cinq continents et les sept mers dans votre bureau. AgrĂ©mentez votre Monde avec cette Toile reprĂ©sentant le PlanisphĂšre et ses Nations et un grand nombre de dĂ©tails. Ainsi projetez-vous instantanĂ©ment dans des paysages fĂ©eriques. AmĂ©nagez un secteur bibliothĂšque, le monde GĂ©ographique et ses propriĂ©tĂ©s physiques vous accompagneront dans vos diffĂ©rentes lectures et apprentissages. Sur une Carte du Monde, on repĂšre toujours de nouveaux lieux dont nous ignorions l'existence. La Carte nous permet de nous y projetez en nous donnant une idĂ©e du reliefs qui les façonnent. Leur localisation nous permet d'imaginer le climat qui y rĂšgne et la langue qu'on y parle. Cette constante dĂ©couverte vous inspirera Ă vous amĂ©liorer en boostant votre crĂ©ativitĂ©. Vous ĂȘtes toujours motivĂ© pour apprendre de nouvelles choses ? AmĂ©liorez vos connaissances en gĂ©ographie en dĂ©couvrant chaque jour une nouvelle ville tout en dĂ©corant votre piĂšce Ă vivre.
Dune superficie de 106 500 000 kmÂČ, l'OcĂ©an Atlantique est dĂ©limitĂ© Ă l'est par l'Europe et l'Afrique, et Ă l'ouest par l'AmĂ©rique. Avec ses mers limitrophes, l'ocĂ©an Atlantique couvre, sans PrĂ©sentĂ© Ă des europĂ©ens, ce planisphĂšre du monde est acceptĂ© tout naturellement. Les ocĂ©ans et les continents sont tous Ă leur place habituelle, articulĂ©s autour de la ligne verticale et centrale communĂ©ment reproduite dans nos atlas, câest Ă dire le mĂ©ridien de Greenwich. Câest aussi une longitude de rĂ©fĂ©rence qui a pour valeur zĂ©ro, et qui passe par l'Angleterre, la France et l'AlgĂ©rie, par exemple. . PlanisphĂšre Mercator centrĂ© sur l'Europe 1 Il en rĂ©sulte une carte qui voit notamment lâEurope placĂ©e au centre du Monde. Il sâagit pourtant dâun choix arbitraire, qui rĂ©pond en premier chef Ă une commoditĂ© de lecture il est plus facile aux lecteurs dâun pays situĂ© non loin de cet axe de le retrouver au centre de la carte, plutĂŽt que dâavoir Ă le rechercher dans un de ses coins. Mais ce choix implique aussi une perception politique du monde, qui peut sous-entendre que les pays placĂ©s au centre ont plus dâimportance que les autres. Câest pourquoi les planisphĂšres, utilisĂ©s dans les autres parties du globe terrestre trop excentrĂ©es de cette ligne, ne verront pas la mĂȘme dispositions des mers et continents. Voici un planisphĂšre terrestre centrĂ© sur le mĂ©ridien 150 Est, et qui permet de cadrer lâAsie de lâOcĂ©anie plus au centre, et de maniĂšre Ă ce que tous les continents puissent rentrer en entier sur la carte exceptĂ© ce pauvre GroĂ«nland, en plus cruellement Ă©tirĂ© dans sa longueur par la projection Mercator !. . PlanisphĂšre centrĂ© sur le Japon 1 . Câest Ă priori le planisphĂšre qui est utilisĂ© de maniĂšre naturelle dans les manuels des pays de ces 2 continents. Au contraire de la carte centrĂ©e sur le mĂ©ridien de Greenwich, lâocĂ©an Pacifique est figurĂ© en entier, tandis que câest lâAtlantique qui se retrouve Ă son tour coupĂ© en deux. Jâai aussi entendu parler dâun planisphĂšre conçu par les japonais reprĂ©sentant 2 fois le continent amĂ©ricain Ă lâEst et Ă lâOuest de la mĂȘme carte la finalitĂ© est dâorienter lâattention sur les surfaces marines, car la mer revĂȘt une intĂ©rĂȘt prĂ©dominant dans la culture du pays. Mais je nâai pas trouvĂ© dâexemple Ă publier dans ce billet. Enfin suit un planisphĂšre centrĂ© sur le continent amĂ©ricain, et le mĂ©ridien 80 Ouest, qui est bien sĂ»r plus utilisĂ© par nos voisins dâoutre-atlantique. . PlanisphĂšre centrĂ© sur l'AmĂ©rique 1 Le choix du cadrage implique ici que le continent asiatique soit coupĂ© en deux. Par ailleurs cette carte est pratique pour comparer les ocĂ©ans Pacifique et Atlantique, et de se rendre compte de maniĂšre flagrante que le premier est bien le plus vaste du monde. Au final nous nous retrouvons avec 3 planisphĂšres diffĂ©rents, pour autant de centralisations et donc 3 maniĂšres de percevoir le monde. La moralitĂ© est que lâon peut objectivement affirmer que personne nâest au centre du monde, ce qui est plutĂŽt une bonne nouvelle. C'est seulement une question de choix qui vient dâune intention ou/et dâun ressenti personnel. AprĂšs on a les habitudes que l'on veut garder.ï»żUnecarte vierge du monde pour placer les ocĂ©ans. Vous avez juste Ă imprimer cette carte du monde afin que vos enfants puissent remplir les blancs. Il va falloir remplir un total de 5 ocĂ©ans sur la carte, la liste des ocĂ©ans : LâocĂ©an glacial
OĂč est-ce que les changements climatiques se produisent-ils ? Est-ce que de grands cataclysmes se rĂ©aliseront ? Pourquoi sommes-nous menacĂ©s par ces dĂ©rĂšglements ? Certaines questions simples et que tout le monde se pose ne peuvent ĂȘtre satisfaites par une rĂ©ponse de mĂȘme nature. Elles sont pourtant fondamentales, et agitent lâensemble de la sphĂšre scientifique. En nous concentrant sur la fonte des glaces, tentons de rĂ©pondre Ă quelques-uns de ces questionnements. Annie Spraat, Unsplash Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, la quantitĂ© de glace sur terre diminue chaque annĂ©e. Celle-ci se trouve Ă diffĂ©rents endroits sur la planĂšte et sa fonte nâa pas les mĂȘmes impacts sur le climat en tous lieux. Dans les hautes montagnes, la surface recouverte par la glace tend Ă diminuer, et le manteau neigeux est prĂ©sent sur un temps de plus en plus court chaque annĂ©e. Toutefois, et câest une remarque sâappliquant Ă de nombreux phĂ©nomĂšnes environnementaux, ces Ă©volutions ne sâobservent pas de la mĂȘme façon en tout point de la planĂšte. Pour illustrer notre cas, nous pouvons citer lâEurope centrale, les glaciers tropicaux comme le Kilimandjaro ou encore les Andes, qui sont plus fortement impactĂ©s par la fonte des glaciers que les chaĂźnes de hautes montagnes asiatiques. Les glaces situĂ©es dans les hautes montagnes reprĂ©sentent moins dâ1% de la glace mondiale, ce qui justifie que nous nous concentrerons sur les pĂŽles qui, eux, en contiennent la majeure partie 99%. Au pĂŽle Nord, lâocĂ©an Arctique est un vaste bassin dâeau froide recouvert de banquise et dĂ©limitĂ© par les cĂŽtes scandinaves, russes et canadiennes. De lâautre cĂŽtĂ© du globe, le continent Antarctique est une terre utilisĂ©e uniquement par des scientifiques, loin de toute activitĂ© industrielle. Il mesure plus de vingt-cinq fois la France et est entiĂšrement entourĂ© des eaux de lâocĂ©an Austral. La calotte glaciaire antarctique repose majoritairement sur de la terre ferme, mais sâĂ©tend Ă©galement sur la mer sous forme de banquise 90% de la glace mondiale se trouve en Antarctique. LâArctique et lâAntarctique prĂ©sentent des caractĂ©ristiques gĂ©ographiques diffĂ©rentes. Les changements climatiques se manifestent de façons distinctes, avec des consĂ©quences diverses sur la cryosphĂšre la surface oĂč lâeau est prĂ©sente sous sa forme solide. Nous pouvons tout de mĂȘme noter un point commun, qui permet de souligner un second enseignement gĂ©nĂ©ralisable Ă lâensemble des changements climatiques bien que lâArctique et lâAntarctique soient des zones peu peuplĂ©es et de faibles activitĂ©s Ă©conomiques, le changement du climat sây observe trĂšs clairement ; les impacts du changement climatique donc sont globaux, et ne sâarrĂȘtent pas aux frontiĂšres des pays les plus Ă©metteurs de gaz Ă effet de serre ! En Arctique, pour des raisons que nous allons explorer, la surface couverte par les glaces diminue dâenviron 13% par dĂ©cennie depuis 40 ans1. Câest plus complexe au pĂŽle Sud oĂč les glaciers de lâAntarctique se retirent et perdent en Ă©paisseur Ă lâOuest tandis quâils sâaccroissent et sâĂ©paississent Ă lâEst. Ainsi, le volume de glace de cette rĂ©gion diminue, alors que la surface recouverte par la glace augmente. Nasa Earth Observatory Le mois de septembre marque la fin de lâĂ©tĂ© au pĂŽle nord et la fin de lâhiver au pĂŽle sud, inversement pour le mois de fĂ©vrier les glaces arctiques et antarctiques sont donc ou bien Ă leur maximum, ou bien Ă leur minimum. Cette carte prĂ©sente les deux rĂ©gions, Ă la mĂȘme Ă©chelle gĂ©ographique. Quels phĂ©nomĂšnes causent la fonte des glaces ? Sans surprise, lâaugmentation de la tempĂ©rature de lâair est responsable de la fonte des glaces2. Aux pĂŽles tout particuliĂšrement, lâair se rĂ©chauffe plus rapidement quâailleurs, en parti Ă cause de la forte concentration de gaz Ă effet de serre. Les cartes de tempĂ©rature montrent que le 5 mars 2019, la tempĂ©rature en Arctique Ă©tait supĂ©rieure de 4,7°C Ă la tempĂ©rature moyenne observĂ©e entre 1979 et 20003. Toutefois, la tempĂ©rature de lâair nâest pas lâunique responsable de la fonte. Un second phĂ©nomĂšne joue un rĂŽle dĂ©cisif dans la fonte des glaces les courants ocĂ©aniques. La profondeur moyenne de lâOcĂ©an est dâenviron 4000 m. On y distingue des courants en surface et en profondeur. Ă la surface de lâOcĂ©an, le vent est le principal moteur de la circulation de lâeau. Câest la circulation ocĂ©anique de surface, semblable Ă une fine enveloppe fluide se dĂ©plaçant rapidement. Plus en profondeur, la teneur en sel et la tempĂ©rature dĂ©terminent la densitĂ© de lâeau les eaux denses froides et salĂ©es plongent en profondeur, tandis que les eaux moins denses chaudes et peu salĂ©es montent vers la surface. TempĂ©rature et salinitĂ© sont le moteur de ce que lâon nomme la circulation thermohaline. Comme dans le cas du Gulf Stream, les eaux chaudes se forment Ă lâĂquateur et longent les cĂŽtes pour rejoindre les pĂŽles, rĂ©chauffant le climat des pays tempĂ©rĂ©s sur leur passage. Durant ce pĂ©riple, une partie de lâeau sâĂ©vapore, ce qui accroit la concentration en sel, et la chaleur est relĂąchĂ©e dans lâatmosphĂšre. On nomme cela le dĂ©stockage. Une fois arrivĂ©es Ă destination, les masses dâeau sont donc suffisamment denses pour descendre en profondeur. Elles entament un long et lent voyage, et ne reverront la surface de lâOcĂ©an que milles annĂ©es plus tard environ. Comme on le voit sur le schĂ©ma, lâArctique est donc une zone de plongĂ©e des eaux froides downwellling. Plateforme OcĂ©an et climat En pratique, comment la tempĂ©rature des courants affecte-t-elle les glaces ? Ă cause de lâaugmentation de la tempĂ©rature mondiale les eaux Ă©quatoriales se rĂ©chauffent elles aussi et, lorsquâelles arrivent aux pĂŽles, leur tempĂ©rature est plus Ă©levĂ©e quâelle ne le devrait. Les eaux de lâArctique se sont rĂ©chauffĂ©es de 0,5°C par dĂ©cennie depuis 1970, soit environ 2,5°C aujourdâhui4. Logiquement, la banquise en subit les consĂ©quences. Pourtant, la banquise joue un rĂŽle essentiel en rĂ©flĂ©chissant les rayons du soleil grĂące Ă sa couleur â lâalbedo, le pouvoir rĂ©flĂ©chissant de la banquise est de 95% -, elle isole les eaux froides et maintient des tempĂ©ratures basses. Du fait de la diminution de la surface de la banquise, une plus grande quantitĂ© de rayons atteint directement lâeau qui absorbe lâĂ©nergie solaire plus quâelle ne la rĂ©verbĂšre. LâOcĂ©an se rĂ©chauffe davantage encore ! En revanche, en Antarctique, les eaux chaudes de lâĂquateur sont emportĂ©es par les courants de lâocĂ©an Austral avant dâatteindre les glaciers. De plus, les vents froids jouent un rĂŽle important et permettent de garder les glaciers Ă une faible tempĂ©rature, ce qui explique en partie pourquoi lâAntarctique est moins impactĂ© que lâArctique. MalgrĂ© cela, les scientifiques ne disposent pas de rĂ©ponse Ă lâensemble des phĂ©nomĂšnes observĂ©s, notamment en Antarctique. Enfin, nos glaciers de hautes montagnes fondent Ă©galement et dĂ©versent leurs eaux douces dans lâOcĂ©an, notamment dans le bassin arctique. Au pĂŽle Nord, la salinitĂ© des eaux diminue et modifie la densitĂ© de lâeau Ă©voquĂ©e prĂ©cĂ©demment. Les masses dâeaux ne sont pas suffisamment denses pour sâenfoncer dans les profondeurs elles restent en surface, empĂȘchent la formation de la glace et modifient le fonctionnement des courants5. Quelles consĂ©quences pour les sociĂ©tĂ©s humaines ? Zoom sur la montĂ©e des eaux Les faits sont lĂ . Il sâagit maintenant de comprendre par quels canaux un phĂ©nomĂšne aussi Ă©loignĂ© gĂ©ographiquement de la population pourra bientĂŽt en impacter une majoritĂ©. La fonte des glaces est la principale cause de la montĂ©e des eaux. Depuis 1901, le niveau de la mer a augmentĂ© dâenviron 20 cm et le rythme sâ mer augmente dĂ©sormais de 3,4 mm chaque annĂ©e6. Alors que la fonte des glaciers de hautes montagnes, dâAntarctique et du Groenland est responsable de la hausse du niveau de la mer, ce nâest pas le cas de la banquise arctique. Sa fonte nâa aucun effet sur la montĂ©e des eaux. Le mĂ©canisme est simple Ă comprendre ajoutez de lâeau dans un rĂ©cipient, et le niveau monte. Placez maintenant un glaçon dans un verre dâeau, puis marquez le niveau de lâeau dâun coup de feutre. Cinq minutes plus tard, vous constaterez quâen vertu du principe dâArchimĂšde, ni la fonte du glaçon, ni celle de lâArctique nâaugmente le niveau de lâeau. La fonte des glaciers terrestres nâest cependant pas seule responsable de la montĂ©e des eaux, car plus lâeau est chaude, plus son volume augmente. Cette dilatation thermique Thermal expansion sur le graphique ne sâobserve pas dans un verre dâeau, mais contribue Ă hauteur dâun tiers Ă lâaugmentation du niveau de la mer. Depuis 25 ans, une hausse de 7cm du niveau des eaux lui est attribuĂ©e6. TirĂ© du Arctic Monitoring Assessment Program, Snow, Water, Ice and Permafrost in the Arctic, Norway, 2017. Les diffĂ©rentes sources de la montĂ©e des eaux, et leur contribution en millimĂštres par annĂ©e. Ă lâhorizon 2100, nous estimons que le niveau de la mer aura augmentĂ© de 55 cm Ă 1 m si nos Ă©missions se maintiennent au mĂȘme rythme. Les populations installĂ©es dans de grandes mĂ©tropoles cĂŽtiĂšres, dans des deltas, ou bien sur des Ăźles, soit plus de 10% de la population mondiale, seront exposĂ©es Ă ce phĂ©nomĂšne. Les inondations menacent les infrastructures de villes comme New-York, Tokyo, Jakarta, Mumbai, Lagos ou Shanghai, trĂšs proches du niveau de la mer7. Dans les deltas, la montĂ©e des eaux salinise les sols et lâeau douce. Au Bangladesh par exemple, tous les poissons ne parviennent pas Ă sâadapter Ă cela câest donc moins de poissons dans les filets des pĂȘcheurs. Dans le Delta du MĂ©kong, câest la fertilitĂ© des sols qui diminue et menace les rĂ©coltes de cĂ©rĂ©ales8. Par ailleurs, en Europe, dans lâAtlantique nord, la mer du Nord et la mer Baltique, il a Ă©tĂ© prouvĂ© quâau cours du XXesiĂšcle, la montĂ©e du niveau de la mer sâest accompagnĂ©e dâune augmentation du nombre dâĂ©vĂšnements climatiques extrĂȘmes9. En France, les cĂŽtes sableuses de la Nouvelle-Aquitaine reculent de 1,7 Ă 2 m par an et on prĂ©voit dâici 2050 une avancĂ©e de 50 m de la mer. Les tempĂȘtes dâhiver peuvent provoquer des reculs brutaux des plages allant jusquâĂ 25 m, quâil faudra ajouter Ă ces projections climatiques10. Lorsque les infrastructures et les populations sont touchĂ©es, le coĂ»t Ă©conomique peut ĂȘtre gigantesque, notamment pour les petits Ătats insulaires11. Par exemple, lâouragan Maria qui avait frappĂ© la Dominique en septembre 2017 a engendrĂ© des destructions dâune valeur Ă©gale Ă 226% du PIB du pays12. Enfin, la modification de la densitĂ© de lâeau et infine de la circulation ocĂ©anique influe sur le climat des pays tempĂ©rĂ©s. Des hivers plus froids et des Ă©tĂ©s plus chauds sont Ă prĂ©voir13, ainsi que des zones de plus hautes ou de plus basses prĂ©cipitations. En France, les inondations extrĂȘmes pourraient doubler dâici trente ans. Si tout lâAntarctique fondait, le niveau moyen de la mer augmenterait dâenviron 70 m. Toutefois, un tel cataclysme ne devrait pas se produire au cours de notre Ăšre â pas plus que lâarrĂȘt des Ă©missions de CO2ne mettrait fin Ă la fonte des glaces. Ă notre Ă©chelle de temps, nous devons plutĂŽt nous soucier des larges flux de migrations quâengendrerons ces changements. La Banque Mondiale nous alerte sur le chiffre prĂ©visionnel de 140 millions de rĂ©fugiĂ©s climatiques en 2050, mais les habitants de certaines Ăźles et deltas fuient dĂ©jĂ leurs terres aujourdâhui, particuliĂšrement en Asie et dans les Ăźles du Pacifique. Si la machine climatique est bel et bien victime des activitĂ©s anthropiques, limiter lâampleur des dĂ©gĂąts est possible. Cela passe par lâattĂ©nuation des changements climatiques et lâadaptation aux consĂ©quences de ces changements. Certaines villes et rĂ©gions se soucient du problĂšme, mais la mobilisation doit, dĂšs Ă prĂ©sent, ĂȘtre de bien plus grande envergure. ThĂ©ophile Bongarts Lebbe, Plateforme OcĂ©an et Climat Sources Perovich, W. Meier, M. Tschudi, S. Farrell, S. Hendricks, S. Gerland, C. Haas, T. Krumpen, C. Polashenski, R. Ricker, M. Webster. Sea Ice. Arctic Program 2018. D. & Stroeve, J. Observed Arctic sea-ice loss directly follows anthropogenic CO 2emission. Science 354, 747â750 2016. 1-day Avg 2m T Anomaly °C 1979-2000 base. Climate Reanalyzer, Climate Change Institute, Univerity of Maine2019. Available at ttps// M., Rintoul, S. Aoki, E. Campos, D. Chambers, Feely, S. Gulev, Johnson, Josey, A. Kostianoy, & C. Mauritzen, D. Roemmich, Talley and F. Wang. 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